L'union des chrétiens dans l'action politique

Publié le par Pro Ecclesia

50 ans après le mémorable discours que John F. Kennedy prononça devant les pasteurs protestants de Houston, où il soutint la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'archevêque de Denver, Mgr Charles J. Chaput, a fait une conférence aux protestants baptistes sur le rôle des chrétiens dans la vie publique. Toute cette conférence est intéressante, car elle remet en cause le dogme laïciste, qui détruit aussi la France. Voici un extrait :

 

"Je crois que l'avortement est le problème fondamental de droits de l’homme pour l’époque que nous vivons. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour aider les femmes pendant leur grossesse et pour faire cesser le meurtre légal d’enfants avant leur naissance. Nous pourrions, au besoin, rappeler que les Romains éprouvaient pour Carthage une haine profonde, non parce que Carthage était leur rivale commerciale ou parce que son peuple avait une langue et des coutumes différentes. Les Romains haïssaient Carthage surtout parce que ses habitants sacrifiaient leurs enfants à Baal. Pour les Romains, qui étaient eux-mêmes un peuple dur, c’était là une forme unique de cruauté et de barbarie. En tant que pays, nous aurions tout intérêt à nous demander qui ou ce que nous avons vraiment adoré depuis 1973, avec nos 40 millions d’avortements "légaux". [...]

 

La vocation des chrétiens dans la vie publique américaine n’a pas une étiquette spécifique, baptiste, catholique, grecque orthodoxe, ou autre. Les paroles rapportées par Jean 14, 6 – "Je suis la voie, la vérité et la vie ; nul ne va au Père que par moi" – qui sont la clé de l'identité de la Houston Baptist University, brûlent comme du feu dans ce cœur et dans le cœur de tout catholique qui comprend vraiment sa foi. Notre travail est d’aimer Dieu, de prêcher Jésus-Christ, de servir et de défendre le peuple de Dieu et de sanctifier le monde en tant que ses envoyés. Pour faire ce travail, nous avons besoin d’être unis. Non pas "unis" en mots pieux ou en bonnes intentions, mais vraiment unis, parfaitement unis, par l’esprit, par le cœur et par l'action, comme le Christ l’a voulu. C’est ce que Jésus voulait dire quand il a déclaré: "Je ne prie pas pour ceux-ci seulement, mais pour ceux-là aussi qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé" (Jean 17, 20-21).

 

Nous vivons dans un pays qui, à un moment donné, a été – en dépit de ses péchés et de ses faiblesses – profondément modelé par la foi chrétienne. Il peut l’être de nouveau. Mais nous ferons cela ensemble ou nous ne le ferons pas du tout. Nous devons nous rappeler ce que saint Hilaire disait, il y a si longtemps : "Unum sunt, qui invicem sunt", [Sont un ceux qui sont tout l’un pour l’autre]. Que Dieu veuille nous accorder la grâce de nous aimer l’un l’autre, de nous soutenir l'un l'autre et de vivre pleinement l'un pour l'autre en Jésus-Christ, de manière à ce que nous puissions travailler ensemble au renouvellement de ce pays qui a si bien servi la liberté humaine."

 

Source : Le Salon Beige

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article